Tribunal fédéral
Tribunale federale
Tribunal federal
6B 1248/2019
Arrêt du 17 décembre 2019
Cour de droit pénal
Composition
MM. et Mme les Juges fédéraux Denys, Président,
Jacquemoud-Rossari et Rüedi.
Greffier : M. Graa.
Participants à la procédure
A.________,
représenté par Me Robert Assaël, avocat,
recourant,
contre
1. Ministère public de la République et canton de Genève,
2. B.________,
3. C.________ Ltd,
4. D.________,
tous les trois représentés par
Me Alexis Meleshko, avocat,
intimés.
Objet
Qualité de partie plaignante; arbitraire; abus de confiance qualifié; circonstances atténuantes,
recours contre l'arrêt de la Cour de justice de la République et canton de Genève, Chambre pénale d'appel et de révision, du 6 septembre 2019 (AARP/306/2019 P/5573/2011).
Faits :
A.
Par jugement du 9 mars 2018, le Tribunal correctionnel de la République et canton de Genève a libéré A.________ des chefs de prévention d'abus de confiance qualifié et de faux dans les titres concernant certains agissements qui lui étaient reprochés, l'a condamné, pour abus de confiance qualifié et faux dans les titres s'agissant des faits visés sous chiffre B.II.2.b de l'acte d'accusation, à une peine privative de liberté de trois ans, avec sursis portant sur 27 mois durant trois ans.
B.
Par arrêt du 6 septembre 2019, la Chambre pénale d'appel et de révision de la Cour de justice genevoise, statuant sur les appels formés par A.________, B.________, C.________ Ltd, D.________ et E.________ contre ce jugement, a réformé celui-ci en ce sens qu'il est constaté que le principe de célérité a été violé, que A.________ est libéré du chef de prévention de faux dans les titres s'agissant des faits visés sous chiffre B.II.2.a de l'acte d'accusation, qu'il est condamné, pour abus de confiance qualifié et faux dans les titres s'agissant des faits visés sous chiffre B.II.2.b de l'acte d'accusation, à une peine privative de liberté de trois ans, avec sursis portant sur 24 mois durant trois ans. Elle a encore notamment condamné ce dernier à payer à C.________ Ltd divers montants à titre de dommages-intérêts.
La cour cantonale a retenu les faits suivants.
B.a. A.________, dans le cadre de son travail pour la Banque F.________ AG, devenue par la suite Banque G.________ SA, succursale de H.________, s'est - alors qu'il s'occupait de la clientèle russe de la banque et était notamment responsable des comptes ouverts par B.________, par C.________ Ltd, société dont le prénommé était l'actionnaire unique et l'ayant droit économique, et par D.________ - approprié les avoirs détenus sur ces trois comptes. Il a ainsi, entre 2008 et 2010, effectué de nombreuses opérations au détriment des trois comptes précités, notamment en faveur du compte de la Banque I.________ de J.________ Inc et de diverses autres personnes et entités. A.________ a, en personne ou par l'intermédiaire de ses proches, effectué de multiples prélèvements en espèces sur le compte de la Banque I.________ de J.________ Inc. Il a en outre procédé à de multiples virements d'argent, depuis le compte précité, à destination d'autres comptes ou de sociétés.
B.b. A.________ a, dans ce contexte, établi six ordres de paiement au nom de D.________, sur lesquels il a apposé une reproduction de la signature du prénommé.
C.
A.________ forme un recours en matière pénale au Tribunal fédéral contre l'arrêt du 6 septembre 2019, en concluant principalement à sa réforme en ce sens que la qualité de partie plaignante est déniée à C.________ Ltd, qu'il est intégralement acquitté, que l'Etat de Genève doit lui payer les sommes de 148'232 fr. 10, avec intérêts, et de 4'846 fr. 50, avec intérêts, à titre de dépens pour les procédure de première et de deuxième instances. Subsidiairement, il conclut à son annulation et au renvoi de la cause à l'autorité cantonale pour nouvelle décision.
Considérant en droit :
1.
Le recourant reproche à l'autorité précédente d'avoir reconnu à C.________ Ltd la qualité de partie plaignante dans la procédure.
1.1. On entend par partie plaignante le lésé qui déclare expressément vouloir participer à la procédure pénale comme demandeur au pénal ou au civil (art. 118 al. 1


La déclaration de constitution de partie plaignante doit être faite devant une autorité de poursuite pénale avant la clôture de la procédure préliminaire (art. 118 al. 3




consid. 2.2; 6B 887/2017 précité consid. 6.3 et les références citées).
1.2. La cour cantonale a exposé que seul B.________ avait déposé la plainte du 11 avril 2011. Le prénommé avait dénoncé les agissements commis à son préjudice et à celui de C.________ Ltd, dont il est l'ayant droit économique. B.________ avait toujours été auditionné en son nom. L'acte d'accusation n'avait pas inscrit C.________ Ltd parmi les parties plaignantes. Ainsi, cette société ne s'était pas formellement constituée partie plaignante dans la procédure avant la clôture de la procédure préliminaire.
Cependant, pour l'autorité précédente, B.________ avait, au fil de l'instruction, été régulièrement entendu à propos des agissements dénoncés tant concernant ses avoirs que ceux de C.________ Ltd. Sa qualité de représentant de cette société n'avait jamais été mise en cause. Les nombreuses auditions menées durant l'instruction avaient porté indifféremment sur les agissements relatifs à B.________ et à C.________ Ltd. Par la bouche du prénommé, la société avait donc manifesté son intention de participer à la procédure. A aucun moment l'attention de C.________ Ltd n'avait été attirée sur la nécessité de se constituer partie plaignante. Nonobstant la dualité juridique qui existait, tant le ministère public que les premiers juges avaient procédé à une assimilation de la personne physique à la société. B.________ avait certes été assisté d'un conseil durant la procédure préliminaire, mais il appartenait au ministère public d'inviter ce dernier, en tant que représentant de C.________ Ltd, à procéder à une déclaration de partie plaignante pour le compte de cette société. En définitive, la constitution de C.________ Ltd en qualité de partie plaignante, intervenue par actes concluants dès le début de la procédure, devait être admise, tant
sous l'angle du respect du principe de la bonne foi que sous celui de l'interdiction du formalisme excessif.
1.3. Le recourant soutient qu'une constitution de partie plaignante de la part de C.________ Ltd était exclue après la clôture de la procédure préliminaire, même en l'absence de toute intervention du ministère public au sens de l'art. 118 al. 4

Il est douteux qu'en l'absence d'une intervention du ministère public au sens de l'art. 118 al. 4





La cour cantonale n'a pas seulement indiqué que le ministère public n'avait pas procédé à une information au sens de l'art. 118 al. 4

renoncé à prendre des conclusions civiles pour le compte de cette société. Ainsi, si le ministère public ou le tribunal de première instance éprouvaient des doutes à ce propos, ils devaient, conformément au principe de la bonne foi (art. 5 al. 3

SR 101 Costituzione federale della Confederazione Svizzera del 18 aprile 1999 Cost. Art. 5 Stato di diritto - 1 Il diritto è fondamento e limite dell'attività dello Stato. |

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La cour cantonale n'a donc pas violé le droit fédéral en reconnaissant à C.________ Ltd la qualité de partie plaignante dans la procédure.
2.
Le recourant reproche à la cour cantonale d'avoir apprécié les preuves et établi les faits de manière arbitraire. Il se plaint en outre, à cet égard, d'une violation du principe "in dubio pro reo".
Selon lui, l'autorité précédente aurait retenu à tort que le versement de 460'000 fr. effectué le 5 mai 2009 en faveur de K.________ Ltd - société créée par L.________ - depuis le compte de D.________, a été effectué à l'insu de ce dernier.
2.1. Le Tribunal fédéral n'est pas une autorité d'appel, auprès de laquelle les faits pourraient être rediscutés librement. Il est lié par les constatations de fait de la décision entreprise (art. 105 al. 1

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SR 101 Costituzione federale della Confederazione Svizzera del 18 aprile 1999 Cost. Art. 9 Protezione dall'arbitrio e tutela della buona fede - Ognuno ha diritto d'essere trattato senza arbitrio e secondo il principio della buona fede da parte degli organi dello Stato. |

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doit pas se déclarer convaincu de l'existence d'un fait défavorable à l'accusé si, d'un point de vue objectif, il existe des doutes quant à l'existence de ce fait. Il importe peu qu'il subsiste des doutes seulement abstraits et théoriques, qui sont toujours possibles, une certitude absolue ne pouvant être exigée. Il doit s'agir de doutes sérieux et irréductibles, c'est-à-dire de doutes qui s'imposent à l'esprit en fonction de la situation objective. Lorsque l'appréciation des preuves et la constatation des faits sont critiquées en référence au principe "in dubio pro reo", celui-ci n'a pas de portée plus large que l'interdiction de l'arbitraire (ATF 145 IV 154 consid. 1.1 p. 155 s. et les références citées).
2.2. L'autorité précédente a exposé que si D.________ avait ordonné le versement litigieux, les montants mentionnés dans la note du 31 mai 2009 - laquelle faisait état des fonds déposés auprès de la banque par le prénommé - auraient été inférieurs d'autant. Le virement en question avait été antérieur de plus d'un mois à la convention de prêt conclue en juin 2009 - entre D.________ et le recourant - et portant sur 660'000 EUR. Il n'y avait pas de sens à ce que D.________ eût insisté sur la forme écrite pour concéder ce prêt, mais qu'il ne l'eût pas fait, un mois plus tôt, en transférant 460'000 francs. A tout le moins celui-ci aurait-il fait mention de ce versement intervenu un mois auparavant. Le fait que l'argent eût ensuite été retiré par L.________ était sans pertinence, puisque l'opération n'avait pas été autorisée par D.________.
2.3. Le recourant livre sa propre appréciation des preuves, sans démontrer en quoi celle opérée par l'autorité précédente serait arbitraire. Aucun élément mis en avant par l'intéressé ne fait apparaître comme arbitraire la constatation selon laquelle D.________ n'avait pas autorisé le versement litigieux. En particulier, il n'était nullement insoutenable de retenir que le contrat de prêt conclu en juin 2009 - qui ne faisait aucune mention du montant de 460'000 fr. transféré le 5 mai 2009 - ne concernait pas cette somme au demeurant différente. Le grief doit être rejeté dans la mesure où il est recevable.
3.
Le recourant fait grief à l'autorité précédente de l'avoir condamné pour abus de confiance qualifié.
3.1. Aux termes de l'art. 29

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Commet notamment un abus de confiance celui qui, sans droit, aura employé à son profit ou au profit d'un tiers des valeurs patrimoniales qui lui avaient été confiées (art. 138 ch. 1 al. 2

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3.2. La cour cantonale a indiqué que B.________, C.________ Ltd et D.________ avaient confié des fonds à la banque dans laquelle travaillait le recourant, avec pour mission de gérer ceux-ci. Le recourant, gestionnaire au sein de cette banque, était le principal interlocuteur des précités. Les valeurs des intéressés avaient donc été confiées, au sens de l'art. 138 ch. 1 al. 2

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3.3. Le recourant ne démontre pas que les faits auraient été arbitrairement établis par la cour cantonale sur ce point. Son argumentation est donc irrecevable dans la mesure où elle s'écarte de l'état de fait de l'autorité précédente, par lequel le Tribunal fédéral est lié (cf. art. 105 al. 1

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2019 consid. 3.9.2 à propos de la distinction entre l'escroquerie et l'abus de confiance).
Le recourant relève que l'acte d'accusation mentionne que les fonds de B.________, C.________ Ltd et D.________ lui ont été confiés, alors qu'ils l'ont été à la banque. On ignore ce que le recourant entend déduire de cette remarque, étant précisé que la mention de l'art. 350 al. 1

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Le recourant conteste ensuite qu'une infraction d'abus de confiance pût lui être imputée en application de l'art. 29 let. c

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4.
Le recourant reproche à l'autorité précédente de ne pas avoir fait application de l'art. 48 let. e

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4.1. Aux termes de l'art. 48 let. e

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La disposition en cause ne fixe pas de délai. Selon la jurisprudence, l'atténuation de la peine en raison du temps écoulé depuis l'infraction procède de la même idée que la prescription. L'effet guérisseur du temps écoulé, qui rend moindre la nécessité de punir, doit aussi pouvoir être pris en considération lorsque la prescription n'est pas encore acquise, si l'infraction est ancienne et si le délinquant s'est bien comporté dans l'intervalle. Cela suppose qu'un temps relativement long se soit écoulé depuis l'infraction. Cette condition est en tout cas réalisée lorsque les deux tiers du délai de prescription de l'action pénale sont écoulés. Le juge peut toutefois réduire ce délai pour tenir compte de la nature et de la gravité de l'infraction (ATF 140 IV 145 consid. 3.1 p. 147 s.; 132 IV 1 consid. 6.1 et 6.2 p. 2 ss). Pour déterminer si l'action pénale est proche de la prescription, le juge doit se référer à la date à laquelle les faits ont été souverainement établis, et non au jugement de première instance (moment où cesse de courir la prescription selon l'art. 97 al. 3

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un effet dévolutif (cf. art. 398 al. 2

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4.2. La cour cantonale a indiqué que la circonstance atténuante du temps écoulé ne pouvait être retenue. Le temps écoulé depuis la commission des infractions était certes long - puisque l'activité pénale s'était concentrée en 2009 et avait pris fin en septembre 2010 -, mais le terme du délai légal de prescription de 15 ans n'était pas proche au moment de rendre l'arrêt attaqué.
4.3. En l'occurrence, comme le relève le recourant, plus de 10 ans - durée correspondant aux deux tiers du délai de prescription de 15 ans applicable tant s'agissant de l'abus de confiance qualifié que des faux dans les titres - se sont écoulés entre la commission de certains actes qui lui ont été imputés et le moment où l'arrêt attaqué a été rendu. La cour cantonale a en effet retenu que le recourant avait commis 43 actes constitutifs d'abus de confiance qualifié entre le 23 décembre 2008 et le 28 septembre 2010, ainsi que six faux dans les titres, dont l'arrêt attaqué ne précise pas la date de création mais qui ont été assortis de dates courant de février à avril 2009.
Il apparaît ainsi qu'une partie des actes constitutifs des infractions retenues devait en principe donner lieu à une application de l'art. 48 let. e

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Au vu de ce qui précède, la motivation de l'autorité précédente ne permet pas de comprendre quelle date, respectivement quelles dates ont été considérées comme points de départ des délais de prescription. Le recours doit être admis, l'arrêt attaqué annulé et la cause renvoyée à l'autorité cantonale afin que celle-ci complète la motivation en la matière (cf. art. 112 al. 3

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5.
Le recourant se plaint enfin d'une violation du principe de célérité. Il se borne cependant à relever que la violation de ce principe, admise par l'autorité précédente, aurait dû donner lieu à une réduction de sa peine plus importante que celle concédée par la cour cantonale. Ce faisant, le recourant ne formule aucun grief recevable, répondant aux exigences de motivation déduites de l'art. 42 al. 2

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6.
Le recours doit être très partiellement admis (cf. consid. 4.3 supra). Pour le reste, il doit être rejeté dans la mesure où il est recevable. Le recourant, qui succombe partiellement, supporte une partie des frais judiciaires (art. 66 al. 1

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Dès lors que l'admission du recours porte sur une insuffisance de la motivation, il peut être procédé au renvoi sans ordonner préalablement un échange d'écritures (cf. ATF 133 IV 293 consid. 3.4.2 p. 296).
Par ces motifs, le Tribunal fédéral prononce :
1.
Le recours est très partiellement admis, l'arrêt attaqué est annulé et la cause est renvoyée à l'autorité cantonale pour nouvelle décision. Pour le reste, le recours est rejeté dans la mesure où il est recevable.
2.
Une partie des frais judiciaires, arrêtée à 2'500 fr., est mise à la charge du recourant.
3.
Le canton de Genève versera au recourant une indemnité de 500 fr. à titre de dépens pour la procédure devant le Tribunal fédéral.
4.
Le présent arrêt est communiqué aux parties et à la Cour de justice de la République et canton de Genève, Chambre pénale d'appel et de révision.
Lausanne, le 17 décembre 2019
Au nom de la Cour de droit pénal
du Tribunal fédéral suisse
Le Président : Denys
Le Greffier : Graa